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mardi 9 octobre 2012

Mr BOUVARD S ADRESSE A Mr HOLLANDE


> LETTRE DE PHILIPPE BOUVARD À FRANÇOIS HOLLANDE
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> Je ne suis pas un héritier.
> Je n’ai jamais disposé d’un franc, puis d’un euro que je n’aie gagné à la  salive de ma langue ou à l’encre de mon stylo.
> Je profite d’une aisance qu’il ne m’est possible de sauvegarder qu’en  continuant à travailler – à 82 ans – dix heures par jour et 365 jours par an.
> J’ai élevé de mon mieux mes enfants. J’aide mes petits-enfants à poursuivre  les études qui n’ont pas été à ma portée.
> J’ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de  remerciement.
> J’ai financé des porte-avions que l’on ne m’a pas admis à visiter, des  bâtiments officiels à l’inauguration desquels on a omis de me convier.
> Et ne voilà-t-il pas qu’un énarque, entretenu depuis sa majorité par les  contribuables voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce  qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l’inflation et des emplettes inutiles !
> Je suis un créateur et un mainteneur d’emplois.
> Je fais vivre des proches dont certains m’accompagnent depuis plus de trente  ans et que le candidat socialiste (puisque c’est de lui qu’il s’agit) projette  implicitement de diriger vers les Assedic.
> Or, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu’un ? N’ai-je  pas donné au fur et à mesure que je recevais, persuadé que la dépense constituait le  plus efficace acte social ?
> J’ai perçu quelques heures supplémentaires, mais aucune subvention.
> Je n’ai touché d’autre argent public que la maigre solde d’un sous-officier  durant mes quinze mois de service militaire.
> Je n’ai jamais bamboché aux frais d’une république qui examine à la loupe les  additions de restaurants de ses dignitaires mais qui continue à les régler.
> Je n’ai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus  petite niche chez moi depuis que j’ai cessé d’avoir des chiens !
> Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi Pons à la
> coûteuse faveur d’un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m’a fait perdre 100%  de ma mise.
> A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j’ai  toujours été oublié.
> Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un  damné de la terre.
> Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste.
> Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de  mon parcours.
> J’ai mes opinions mais je n’ai jamais adhéré qu’au parti des amoureux de la  France.
> J’ai versé à la collectivité davantage que je n’en ai reçu : pas un jour de  chômage et une seule nuit d’hospitalisation en six décennies.
> Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne  qu’on souhaite faire disparaître en nivelant notre société par le bas.
> Je refuse autant d’être culpabilisé par un politicien (qui voudrait que l’on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un  homme que l’Europe prive de la sienne et qui, bien qu’ambitionnant de devenir le  gardien de la constitution ne paraît pas s’être préoccupé de la constitutionnalité de  ses propositions.
> Quant à moi, j’aurais nourri mes enfants, bâti des maisons, planté des arbres.
> Mission accomplie.
  Et vous Mr HOLLANDE qu’ avez-vous fait ? Sinon d’augmenter les impôts d’une
> classe moyenne pour favoriser les fainéants et les assistés de notre pays.
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> Philippe Bouvard

2 commentaires:

  1. Arrêtez, je suis en larmes...

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  2. Vous pouvez peut être rire, mais ce Monsieur qui a une certaine culture et réalisé de nombreuses choses ne dit pas n importe quoi.
    Il n est pas de toutes ces personnes avec de grand moyens qui font la fuite des capitaux à l étranger comme de nombreuses personnalités, politiques, stars du cinéma ou de la chansons et sportives.
    On peut effectivement rire de tout et surtout de ce qui vous arrange

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