A APPLIQUER SURTOUT POUR LES PERSONNES QUI VEULENT ETRE ASSISTÉES ET ETRE PAYÉES SANS TRAVAILLER EN LONGUE DURÉE,
PEUT ETRE EST CE LA BONNE SOLUTION ???
MAIS IL EST VRAI QU EN FRANCE NOUS AVONS DES SYNDICATS QUI VEILLENT AU GRAIN
À Rotterdam, l'oisiveté n'est plus tolérée
Mots clés : Pays-Bas, Rotterdam
Par Stéphane Kovacs Mis à jour le 12/09/2012 à 16:22 | publié le 11/09/2012 à 19:22 Réactions (19) À Rotterdam, les nouveaux chômeurs doivent travailler gratuitement pour la commune à entretenir la voie publique un jour par semaine s'ils ne veulent pas perdre leurs droits. Un organisme municipal impose aux chômeurs une journée de travail hebdomadaire non rémunérée, s'ils ne veulent par perdre leurs allocations.
De notre
envoyée spéciale à Rotterdam
Chacun peut se rendre utile. Et si l'on
prétend à une allocation, c'est même obligatoire. Voilà ce que chaque chômeur
entend désormais dès qu'il pousse la porte des services sociaux de la ville de
Rotterdam. Alors que le premier port d'Europe vient de franchir la barre des 12
% de sans-emploi (le double de la moyenne nationale), «on n'a plus les moyens de
payer, explique-t-on à la mairie. Financer l'oisiveté, ce n'est plus possible.
Et de toute façon cela ne fonctionne pas. Il nous faut initier un changement
complet de mentalité dans la société».
C'est vers un organisme municipal
baptisé WerkLoont («le travail paie») que tout nouvel allocataire est d'abord
dirigé. Comment rédiger un CV, préparer un entretien, s'habiller convenablement…
divers ateliers lui sont proposés. En néerlandais uniquement: l'État ne pouvant
plus offrir de cours de langues aux immigrés, ces derniers doivent passer un
test dans leur pays d'origine avant d'être admis dans le pays. «Le programme
dure 15 semaines, explique Joseph van Bergen Henegouwen, coach. Les gens suivent
deux ateliers hebdomadaires, et un jour -huit heures- par semaine, ils doivent
travailler gratuitement, pour la commune, à entretenir la voie publique». Mal au
dos? Problème de garde d'enfants? Aucune excuse qui tienne. «On trouve toujours
un arrangement, tranche-t-il. Il faut qu'ils comprennent que puisqu'ils
demandent quelque chose à la communauté, celle-ci leur demande quelque chose en
retour. Sinon, un jour notre État-providence cessera tout bonnement de
fonctionner».
Au premier accroc, la sanction tombe: l'allocation (860 euros
pour un célibataire, 1200 pour un couple) est amputée de 30 %. «Si la personne
refuse totalement le job, elle perd tout, poursuit le coach. La plupart du
temps, ce sont des gens qui travaillent au noir. Ou qui s'estiment trop diplômés
pour balayer les rues… ils sont alors d'autant plus motivés pour trouver un
emploi qui leur convienne!» Sur les 2700 chômeurs qui ont suivi le programme
l'an dernier, plus de 1160 sont finalement sortis des fichiers: 40 % ont trouvé
un véritable emploi, tandis que 60 % ont préféré perdre leurs droits.
Les
autres enchaînent avec le programme «Engagement total». Mis en œuvre il y a deux
ans dans sept quartiers, il est destiné aux chômeurs de longue durée: à
Rotterdam, la moitié des 35.000 sans-emploi le sont depuis plus de dix ans, et
la grande majorité d'entre eux ne sont pas qualifiés. «À ces gens tellement
éloignés du marché du travail, on dit qu'ils doivent d'abord se prendre en main,
précise Nico van Wijk, responsable du programme. Il existe ici quelque 4000
organisations où il est possible de faire des activités socialement utiles!
Pourquoi une mère de famille n'irait-elle pas rendre des services à l'école
pendant que ses enfants sont en classe? Ou bien un musulman aider à la mosquée?
Nous sommes convaincus que chacun y gagne». Là encore, les récalcitrants se font
aussitôt rayer des fichiers.
«L'inactivité n'a jamais aidé personne»
Et ne parlez pas d'«esclavage» à ces
travailleurs sociaux! «A Rotterdam, municipalité travailliste, tous les partis,
sauf l'extrême gauche, sont unanimes, insiste Nico van Wijk. Ce serait livrer
les gens à eux-mêmes qui ne serait pas social! Nos programmes leur apprennent à
se lever tôt le matin, leur permettent d'avoir des contacts sociaux, de
retrouver une certaine estime d'eux-mêmes, d'améliorer leur maîtrise du
néerlandais. L'inactivité n'a jamais aidé personne, elle conduit même à
l'incapacité de travailler».
Ramasser les poubelles, cela n'était pas son
rêve. Mais aujourd'hui, Mimoun, un petit moustachu de 46 ans, arbore fièrement
son tee-shirt orange fluo. Enrôlé il y a trois ans par le projet WerkLoont, il
«n'a pas trop rechigné», car il avait son loyer à payer… «Non seulement j'ai été
embauché, se félicite-t-il, mais j'ai progressé: maintenant, c'est moi qui
conduis la camionnette de ramassage, je gagne 1385 euros, et je peux enfin faire
des projets!» Même satisfaction pour Jolanda, ancienne secrétaire aujourd'hui
hôtesse dans un commissariat: «Je devenais folle toute seule à la maison!»,
clame cette blonde quinquagénaire, qui espère que cette période de bénévolat lui
permettra de trouver un emploi de réceptionniste…
Quant aux habitants de
Rotterdam, ils plébiscitent ces programmes, et n'ont jamais été aussi satisfaits
de la propreté de leur ville.
Que font les
chômeurs qui trouvent les méthodes de la municipalité un peu trop expéditives?
«Ils déménagent!, répond, cynique, Nico van Wijk. Sauf que d'autres villes nous
ont déjà emboîté le pas…» Alors ils déménagent plus loin. «J'ai plein d'amis qui
sont partis en France ou en Belgique, raconte Mimoun. Là-bas, ils sont pas
pressurés comme ici! Et puis, qu'ils travaillent ou pas, ils gagnent
pareil».
Cette
disposition qui s’étend comme une tache d’huile dans tous les Pays-Bas, n’est
pas sans conséquence pour nous ( voir la conclusion de
l’article).
Cette disposition fait
partie du cahier de Bart de Wever à Anvers. On ne le laissera pas faire au
niveau des chômeurs, mais il fait s’attendre à ce que les allocataires sociaux
qui émargent aux CPAS doivent à l’avenir participer à l’entretien de la ville.
Et certains anversois disent même que cela pourrait devenir une arme contre les
actes d’incivisme tel que graffitis et autres cannettes balancées par-dessus
l’épaule.
Au fait, le maire de
Rotterdam est un maghrébin ( marocain). S’il faut faire appel à des étrangers
pour prendre de bonnes décisions, c’est dire combien nos dirigeants
traditionnels sont devenus des chiffes molles ne se tracassant plus que pour des
problèmes linguistiques et trouver des sous.
Ahmed Aboutaleb, le 5
janvier 2009, lors de sa prise de fonctions à l'hôtel de ville de Rotterdam. Sa
nomination sur fond de haines communautaristes a déclenché la polémique dans la
cité portuaire
· Fils d'un imam, Ahmed
Aboutaleb, né au Maroc, vient d'être nommé à Rotterdam, premier maire musulman
du premier port d'Europe, l'une des villes les plus cosmopolites du monde. «Plus
néerlandais que certains Néerlandais», selon ses propres termes, ce travailliste
n'hésite pas à fustiger «ceux qui n'acceptent pas les valeurs des
Pays-Bas».
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vendredi 11 janvier 2013
DES IDÉES A SUIVRE PEUT ETRE
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