Chapitre V :
L’EDUCATION NATIONALE
ou le tonneau des Danaïdes.
Le budget de l’Education Nationale est le plus gros
budget après celui de l’Etat. Là encore, le paradoxe est flagrant : Ce budget ne
cesse d’augmenter d’années en années, alors que les effectifs eux, diminuent
(départ à la retraite, suppression de
postes, regroupement de classes …).
Voici pour mémoire l’évolution du budget annuel de
l’éducation nationale :
2008 – 58.0 milliards d’euro
2009 - 59.9
milliards d’euro
2010 – 60.8 milliards d’euro
2011 – 60.5 milliards d’euro
Où passe l’argent ?
Au fil des années, cet argent est-il absorbé par des
augmentations de salaires des enseignants ? A la construction de nouveaux établissements
scolaires ? Par des primes de
rentrées scolaires qui bien souvent ne bénéficient qu’aux mêmes catégories de
personnes ?
Si ce n’est pas là où va-t-il, On se le demande.
Quand les syndicats et l’opposition réclament des
postes supplémentaires (60000), on peut là aussi se demander, avec QUEL ARGENT ils vont pouvoir financer
ces nouvelles embauches ?
Et tout ça pour quel résultat ? Étions-nous plus
bête avant ? Il n’est que de constater la différence de culture et de
savoir si entre un bachelier d’il y a 50 ans et
ceux d’aujourd’hui, en témoignent les documents que l’on appelle
« LES PERLES DU BAC » où l’absence de connaissance s’étale lamentablement.
Quand à l’orthographe, elle brille par son absence. Il est vrai que l’on peut
maintenant s’en dispenser grâce aux ordinateurs qui corrigent tout et aux
langages SMS et MSN qui simplifient tout.
Pour les Math c’est pareil, l’ordinateur calcule
tout, les élèves vont même en classe avec leur portable et on fait tout avec des portables maintenant :
–accès sur le Net, recherches). On va finir par se demander si les profs et les
établissements scolaires sont encore nécessaires, il suffira d’avoir les programmes et avec le net et les ordinateurs, on fera le reste.
Mais avec l’éducation nationale il faut aussi parler de l’éducation
familiale. Les parents ont
démissionné : Ils ne dirigent plus, ne commandent plus, n’éduquent plus.
Ils rêvent pour leur progéniture d’une vie facile. Alors, si le redoublement est préconisé par les
professeurs, les parents s’y opposent. Du coup, les cancres trainent et gravissent successivement tous les
échelons pour arriver au BAC bien sur, alors il est bien évident que tant qu’ils
ne sont pas sur le marché du travail et qu’ils font des études ça fait des
chômeurs en moins, n a-t-on pas fait passer l’âge minimum pour quitter l’école
de 14 a 16 ans ?
Avant quand un instituteur vous mettait une claque, vous rentriez à la
maison et votre père ou frère vous en mettez deux autres. Maintenant ca ne
risque plus d’arriver.
Déjà il y a la rébellion de l’élève, certains tapent
même leur prof, ou les attendent en bande à la sortie pour les tabasser.
Ensuite il y a aussi des parents mécontents qui vont
aussi voir le prof pour l’engueuler, le
taper, les mauvaises notes, le
redoublement ne sont plus acceptés, on arrive à trainer des boulets ainsi
jusqu’ au bac.
A une certaine
époque, si des jeunes n’arrivaient pas à poursuivre des études secondaires, dès
l’âge de 14 ans, après le passage du certificat d’études, ils quittaient
l’école avec l’accord des parents, pour se diriger vers de belles professions
manuelles pour lesquelles ils avaient plus d’aptitudes.
Durant
trois années, l’apprenti ne percevait aucun salaire, mais au terme de son
apprentissage, il avait un métier. Un
métier qui pouvait le mener après les échelons de demi ouvrier puis d’ouvrier
ne comptant pas ses heures de travail à aboutir lui-même à artisan et
travailler à son compte.
Essayez donc cela maintenant. Le syndicat va vous
tomber dessus tout de suite et de plus
les parents ne seraient pas d accord. Tout le monde veut faire des études, même
s’il n’est pas fait pour ça et c’est ainsi que nous sommes dans une société où
les jeunes se retrouvent sans qualification, sans diplôme, sans travail.
Quant aux enseignants par l’intermédiaire des syndicats
bien sûr ils sont de plus en plus souvent en grève. On parle aussi de leurs
petits salaires et on les compare avec d’autres pays. Oui, mais il faut
toujours comparer ce qui est comparable et tout regarder avec le salaire (même
les heures de travail)
Actuellement les professeurs font 18 h de cours par semaine, et même s’il reste le travail de préparation avant cours (selon des proches les cours d’année en année sont pratiquement les mêmes et si ils leur arrivent de changer de classe ils existent les polycopies des collègues), les corrections après qui ne se font pas dans l’établissement bien sûr, les relations avec les parents d’élèves, il en est de même pour les autres pays européens. Et là nous ne parlons pas de toutes les vacances scolaires au cours desquelles les profs préparent toujours des cours, ni des jours d’arrêts pour maladie, ou grève. C’est quand même bien une réalité que le Français ne veut pas travailler beaucoup.
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