LES VALEURS OU LA MORALE ???

     Je ne suis pas l auteur de cet article mais il m a semblé tellement plein de sincérité que j ai tenu à le faire partager à tous mes lecteurs qu une fois encore je remercie pour leur fidélité.

     L honnêteté aussi fait partie de la Morale
QUAND LES "VALEURS" REMPLACENT LA MORALE.

     Il y a bien longtemps, que l’auteur a enseigné à des experts en assurances (dont un polytechnicien qui en a tiré un livre truffé de formules mathématiques) toutes les nuances de la notion de "valeur".

     Avec succès semble-t-il, puisque la Société Générale d'Expertises lui demanda d'en faire un résumé qui fut publié et distribué par ses agents dans les entreprises. Pour sensibiliser leurs dirigeants au fait qu'ils étaient généralement mal assurés, par ignorance des différences entre la valeur d'achat, la valeur d'usage, la valeur d'échange, la valeur de remplacement à neuf, la valeur à la casse, la valeur de reconstruction, la valeur boursière, la valeur de revente, la valeur d'utilisation, la valeur d'avenir, etc. et finalement la valeur d'assurance d'un bien !

     Trois paramètres sont importants à retenir :

1 - La valeur doit pouvoir se traduire in fine par un chiffre.

2 - la valeur, quelle qu'elle soit, évolue avec le temps.

3 - la valeur a toujours quelque chose de subjectif.

     C'est pourquoi il rejoint Alain de Benoist quand, dans Boulevard Voltaire, il écrit : 

     "Les médias et les politiciens nous rebattent les oreilles de leurs« valeurs » : « valeurs » républicaines, « valeurs » des droits de l’homme, etc. Mais le terme de « valeur » n’est-il pas, à l’origine, de nature économique ? 
     Les hommes politiques se flattent en général de défendre leurs valeurs sans jamais préciser de quelles valeurs il s’agit. 
     Il en va de même pour leurs « fondamentaux », terme qui n’est d’ailleurs qu’un pur barbarisme (« fondamental » est un adjectif, pas un nom). Le plus probable est qu’ils ne savent même pas le sens des mots qu’ils utilisent".
     Hélas, oui ! Parce que dans leurs écoles, "grandes" en France mais petites, très petites dans les classements internationaux, on leur apprend à utiliser les mots qu'ils agencent dans leurs discours, mais on ne leur apprend pas à en connaître et à en comprendre le sens.

     Et de Benoist a encore raison quand il définit une valeur comme quelque chose de relatif.
     Une valeur ne vaut que par rapport à une autre valeur, ce qui donne des "échelles de valeurs" qui elles-mêmes viennent d'évaluations dont une partie est technique, l'autre subjective.

     Cela paraît évident dans le cas d'un bien : il a une valeur technique, c'est la somme du coût de ses composants, de la main d'œuvre et des frais de gestion de l'opération, et une valeur subjective liée à son utilisation, à sa durée de vie probable, au prix sentimental que l'on peut y attacher, etc.

     Mais cela vaut aussi pour un homme "de valeur", l'évaluation de cette valeur aidant par exemple un DRH à calculer son salaire dans lequel peuvent intervenir des notions comme sa valeur d'avenir s'il s'agit d'un chercheur susceptible de trouver un nouveau produit qui enrichira la société.

     Personne n'est tenu d'adhérer à un système de valeurs qui ne lui convient pas. Les valeurs que brandissent les politiciens et la presse ne sont que le reflet de convictions personnelles et non, comme ils le prétendent, des valeurs "universelles".

                                                             LA VALEUR "DÉMOCRATIE"

     La démocratie, par exemple, est une valeur liée à un type de société libérale et socialement évoluée. Elle est incompréhensible dans les sociétés primitives, les sociétés musulmanes fondamentalistes, les sociétés fascistes et socialistes où l'idéologie est maîtresse absolue de la politique comme elle l'était dans l'ex-U.R.S.S. ou le régime hitlérien.
S'il y a des élections, elles sont purement formelles et destinées à montrer au monde extérieur la toute-puissance du chef, du dieu, du dictateur avec des scores dépassant les 90 %.

                                                                 LA VALEUR "LIBERTÉ"

     La liberté est une valeur très élastique, soumise à des lois et, là aussi, on trouve des libertés formelles que les politiciens, comme ils le font en France actuellement, ont tendance à rogner sans cesse par de nouvelles normes, contraintes, obligations et interdictions, souvent prononcées au nom du bien public alors que le public directement concerné n'a jamais été consulté à leur sujet.
Exemples : la limitation de vitesse de circulation des véhicules ou le paiement de l'impôt.

                                                             LA VALEUR "ÉGALITÉ"

     L'égalité est également une notion très relative. Pour les Américains par exemple, l'égalité consiste à donner la possibilité à chacun de réussir dans la vie, quitte à lui de travailler dur, de montrer son intelligence et sa capacité sociale à avoir des relations satisfaisantes avec les autres.

     D'autres paramètres peuvent intervenir, bien sûr, comme la richesse des parents, le choix des écoles et un zeste de chance, mais ils restent secondaires. Obama en est l'exemple, mais en France aussi cela est possible, comme ce directeur général d'Areva qui, petit, a vécu dans un taudis sans eau ni électricité avec une mère alcoolique et un père absent. 
     Ayant obtenu un CAP de mécanicien, il a fait plein de petits boulots tout en continuant à étudier, a intégré de bonnes universités, a travaillé aux États-Unis et aujourd'hui dirige l'une des plus grosses sociétés françaises de taille internationale. Il explique sa réussite par le courage et l'obstination, et il a raison.

      Pour les socialistes, l'égalité consiste à donner de la richesse à tous par un système de répartition coercitif, même s'ils n'ont aucune intention de travailler alors qu'ils pourraient le faire. 
     Comme certains malades imaginaires, une partie des immigrés et des petits voyous des cités qui touchent le RSA tout en dealant divers produits illégaux, ce qui leur permet de vivre parfois très confortablement et en partie aux frais des contribuables sans payer le moindre euro d'impôt.

                         On voit bien que ce qui vaut pour les uns ne vaut pas forcément pour les autres.

     Pourquoi faudrait-il alors nécessairement s’incliner devant les "valeurs"  à la mode ?
Le jugement de valeur s’oppose par là au jugement de fait qui, lui, est une démarche scientifique et intellectuellement logique.

Personne ne conteste aux socialistes le droit d'avoir leurs valeurs, mais rien ne leur donne le droit de nous les imposer comme des évidences, ou alors qu'ils les nomment, les expliquent et les justifient.
Ce qu'ils ne font jamais !
Par prudence ou par méconnaissance ?

                                                                    LA VALEUR "HONNÊTE"

     On pourrait objecter aux socialistes et à leurs copains que l'honnêteté est une valeur républicaine, comme l'affirmait Robespierre.

     Mais alors, organiser sa vie pour vivre jusqu'à sa mort aux crochets de l'État et des contribuables en ne fournissant en contrepartie que des discours trop souvent mensongers et des décisions politiques trop souvent contestables, se voter des salaires, des conditions de "chômage politique" qui maintiennent l'intégralité du salaire, des retraites dorées, trafiquer les marchés publics, piller les caisses publiques, fournir des emplois fictifs aux copains (voir Cambadélis condamné à deux reprises), placer l'argent ainsi malhonnêtement gagné à l'étranger, ce serait maintenant ça la valeur républicaine de l'honnêteté ?

     Et puis il faudrait aussi que les valeurs qui ont cours rue de Solferino et à l'Elysée et sont présentées comme "universelles" aient le même cours partout ! Or, c'est loin d'être le cas !

     Je lisais hier les paragraphes consacrés à l'identité nationale, sujet tabou et "réac" pour les socialistes, dans divers programmes électoraux, je cite : 

     "Collaborer avec le Sénat pour affirmer l'identité française", "placer l'identité nationale au centre de toute approche : économie, santé, social, enseignement, éducation et développement", "l'autochtonie (= Français de souche) est un concept dynamique et postmoderne, ouvert sur le monde et humain, surtout fondé sur les valeurs qui le nourrissent", "valoriser et affirmer l'identité française autour d'une véritable politique culturelle", "prendre en compte les valeurs judéo-chrétiennes dans les instances de gouvernances", "accompagner la mise en œuvre du socle des valeurs françaises", "poursuivre la reconnaissance de l'identité française constatée au travers de la toponymie, de la valorisation du patrimoine culturel…", "l'identité française est constitutive de l'identité nationale qui est le socle du pays", etc.

     C'est beau comme du Le Pen dans le texte !
     Le programme du FN ou de Dupont-Aignan ?
     Pas du tout : toutes ces citations sont extraites des programmes de partis qui se revendiquent tous socialistes, les uns liés au PS, d'autres au Front de Gauche ou aux trotskistes.

     Mais dans ces citations, il faut remplacer les mots que je n'ai pas mis en italique par ceux d'une population spécifique de l'outre-mer français : la Nouvelle Calédonie.
     Pour tous ces bons socialistes, l'identité et ses racines souchiennes sont essentielles à l'épanouissement national du pays. Encore une conception différente d'une valeur "universelle". 

     "C’est quand la foi et la morale sont mortes que surgit le discours sur les valeurs. C’est parce qu’il n’y a plus de morale que les valeurs imposent leur bavardage urbi et orbi […] C’est en leur nom, et plus en celui de la nation ou de la patrie, que l’on part en guerre. Ces discours confondent les valeurs et la morale, soumettant la morale à la juridiction des valeurs" 
(Robert Redeker, philosophe).