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jeudi 9 août 2012

PAS DE CONVERSION A L ISLAM PAS DE MARIAGE


Les mairies françaises refusent le mariage civil d’un Français avec une Marocaine s’il ne s’est pas converti à l’islam.

Quand Frédéric Gilbert, journaliste télé, a voulu épouser sa compagne marocaine et mère de son enfant, il était loin d’imaginer le délire administratif qui l’attendait.
Après avoir retiré un dossier de demande de mariage à la mairie d’Aubervilliers, il découvre, parmi la paperasserie habituelle, un document énigmatique, intitulé «certificat de coutume». 
Une pièce à se procurer auprès du consulat du Maroc, que «tous les couples franco-marocains nous fournissent, tous les jours», lui explique l’officier d’état civil. Confiant, Frédéric Gilbert se rend donc au consulat, où il apprend, éberlué, que l’obtention de ce très anodin «certificat de coutume» est en fait conditionnée à une petite formalité : la fourniture d’un «Acte de conversion à l’islam».
Refusant catégoriquement de se soumettre à cette conversion express, le mécréant repart dare-dare vers la mairie républicaine et laïque d’Aubervilliers. Et là, figé sur place, il s’entend délivrer un verdict administratif sans appel: pas de mariage civil sans certificat de coutume! Sans conversion à l’islam, donc.
Sous le choc, le postulant au mariage épluche le Code civil et découvre que ce certificat de coutume n’est en rien une obligation. Il peut éventuellement servir à vérifier l’état de célibat d’une personne étrangère si, comme il arrive dans certains pays, les mariages et les divorces ne sont pas inscrits en marge de l’acte de naissance. Un cas de figure qui, en l’occurrence, ne le concerne en rien, puisque sa future épouse est en possession d’un certificat officiel de célibat. 
Mais non, l’affaire est entendue, l’officier d’état civil de la mairie d’Aubervilliers reste inflexible. Frédéric Gilbert doit arrêter d’emmerder le monde: «Vous n’avez qu’à faire semblant comme les autres, et devenir musulman sur le papier, mais pas pratiquant.»
Incrédule, Frédéric Gilbert se renseigne auprès de plusieurs mairies. Même réponse. «Autrement dit, la loi marocaine prévaut sur la loi française!
 Et c’est la même chose avec la Tunisie, l’Algérie et l’Égypte.» En poursuivant son enquête, il découvre alors avec effarement que tous ses copains mariés à des musulmanes sont devenus musulmans «sur le papier». C’est si simple! Une conversion se fait dans n’importe quelle mosquée en trois minutes. Il suffit de prononcer «avec conviction et avec cœur» cette phrase: «Je reconnais qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que Mahomet est son prophète», et l’imam décide que vous êtes devenu musulman. «Si j’étais raisonnable, c’est ce que je ferais, s’énerve Frédéric. On n’aurait plus de problèmes avec l’administration française ou marocaine. Et je boirais de l’alcool et boufferais du cochon dix fois plus que d’habitude pour montrer mon indépendance.»
Mais Frédéric n’est pas raisonnable. Profondément de gauche, il n’a rien contre l’islam et respecte la foi de sa femme. «Mais je n’ai jamais été musulman, ni catholique, ni juif, ni d’aucune religion, et je n’ai pas envie de l’être.» Et, vu son histoire personnelle, ça n’est pas près de changer. «Je suis fils de curé, mon père a été excommunié, il est devenu professeur de lettres classiques dans des lycées républicains, il a brandi bien haut la laïcité et m’a élevé dans cet esprit-là. Je n’ai aucun lien avec la religion et ce n’est pas demain qu’on va m’imposer de devenir musulman contre mon gré!» Malgré tous les problèmes que ça peut lui causer au Maroc et qu’il connaît déjà par cœur…
Les maires français plus royalistes
que le roi du Maroc
«Quand ma compagne a accouché, à l’hôpital de Casablanca, de deux jumelles, grandes prématurées, les petites sont restées dix-huit heures sans qu’on daigne leur donner les premiers soins, parce que c’étaient les filles d’une mère célibataire et d’un mécréant. Elles n’ont pas été intubées, pas de couveuse, on ne les a pas mises au chaud…» Face à cet abandon, le couple se démène pour trouver une clinique privée qui accepte de les prendre en charge, à 500 euros la journée. «Finalement, l’une des deux petites est morte au bout de quatre jours. Mais je n’ai pas pu faire le deuil de ma fille, parce que, en tant que non-musulman, je n’ai pas eu le droit d’aller au cimetière…»
Au moment de déclarer leur deuxième fille, nouveau choc: «On a refusé que je le fasse parce que je ne suis pas marié et pas musulman.» Le consulat de France leur conseille alors une tactique assez courante: la maman déclare que l’enfant est né de père inconnu auprès des autorités marocaines. Le nom de la mère n’étant pas transmissible, on lui donnera un prénom, assorti d’un X, et Frédéric n’aura plus qu’à se rendre au consulat de France pour reconnaître sa fille, qui deviendra française.
Sauf que le jour où la fiche d’état civil leur est remise, le couple découvre qu’on a changé le prénom de leur fille et qu’on lui a attribué un père, dénommé Abdula Mossaid. D’où sort ce père inconnu? Nul ne le sait. «Je pense qu’on l’a inventé parce qu’il fallait un père musulman pour que la petite soit musulmane. Donc, ma fille était devenue la fille d’un autre.» Retour furibard de Frédéric au service d’état civil marocain: «Bonjour, je m’appelle Frédéric Gilbert, mais visiblement mes couilles s’appellent Abdula Mossaid!» La bataille durera quatre jours. 
«Tout s’est terminé dans le bureau du préfet, à qui j’ai failli casser la gueule quand il m’a dit, en désignant la maman de mon bébé: «Je vous comprends, mais tout ça, c’est à cause de cette pute, et c’est elle que je vais mettre en prison.» N’oublions pas qu’au Maroc toute relation hors mariage est un délit.»
Finalement, Frédéric réussit à avoir gain de cause. Mais les problèmes continuent. Côté français, cette fois. La petite souffrant d’hydrocéphalie, il lui faut, coûte que coûte, subir une lourde opération à l’hôpital Necker, à Paris. Mais ils ont toutes les difficultés à ce que sa maman obtienne les visas pour voyager avec son bébé. «Pour le suivi de son opération, à chaque fois, il a fallu aller pleurer auprès du consulat. On finissait par avoir les visas, mais au bout de deux mois, trois demandes, deux refus… Or, en IRM pédiatrique, il faut entre quatre et six mois pour décrocher un rendez-vous. Quand on en annule un, on est reparti pour encore quatre mois de bagarre!»
C’est notamment pour toutes ces raisons que le couple avait décidé de se marier. «On voulait juste que ce soit un peu plus léger, plus simple. Et voilà maintenant que les mairies françaises s’y mettent, avec cette histoire de certificat de coutume!»
Aux dernières nouvelles, un élu d’Aubervilliers leur a fait savoir que le dossier serait étudié «étape par étape» par le service juridique de la mairie. Frédéric ne lâche rien. «Juridiquement, il n’y a rien à changer, il y a juste à dire aux maires : arrêtez vos conneries. J’ai réussi à être le père de ma fille, ce n’est quand même pas une mairie française qui va m’empêcher d’être le mari de ma femme!»

2 commentaires:

  1. il avait qu a se mettre avec une francaise il aurais pas eu toute ses merde .bisous

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  2. JE L’AIME ALLAH FOLIE
    Yveling Rambaud
    (Hugo doc - 2 mai 2013)
    En 2012, l’histoire d’Yveling et Hafsa déchaîne les medias, du Parisien à Charlie Hebdo en passant par Libération ou Le Figaro : les mairies françaises, laïques et républicaines, refusent de marier un Français à une Marocaine sans la délivrance d’un document (‘le certificat de coutume’) dont l’établissement impose au futur conjoint la conversion à l’Islam.
    Yveling a 53 ans, il est le fils d’un curé défroqué, Hafsa en a 26, elle est née dans une famille modeste de Casablanca. Journaliste et réalisateur pour la télévision, Yveling est profondément athée et laïc. Hafsa n’a qu’un Dieu – Allah – et n’a lu qu’un livre : le Coran.
    Ils se rencontrent sur Internet à l’automne 2009 et décident de faire leur vie ensemble, malgré toutes leurs différences. C’est alors pour eux le début d’une incroyable histoire où rien, absolument rien, ne leur sera épargné : faux mariage organisé devant la famille d’Hafsa enceinte de quelques mois, décès de l’une de leurs jumelles, acharnement d’Yveling pour reconnaître sa fille, née de parents non mariés et d’un père mécréant, refus des visas pour soigner leur fille en France, ..., jusqu’à la conversion d’Yveling par amour et non par conviction.
    Yveling Rambaud livre dans un témoignage sincère, lucide et sans mièvrerie, le combat qu’il mène par amour pour sa femme, malgré les obstacles et les barrières, religieuses et culturelles.
    Un véritable et crucial coup de projecteur sur les réalités qui se cachent derrière le ‘concept de choc des cultures’.

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