Lorsque le public lui demande si ses prédictions se révèlent souvent
exactes ou non, Steen Jakobsen assure que ce n’est pas le plus important.
D’après lui, ces prédictions servent d’abord à faire réfléchir « outside
the box », en dehors de la norme et de la pensée unique.
Avant d’asséner
que « de nombreuses mauvaises décisions seront prises au nom des
inégalités et de la déflation ».
Mais ECONOMIE MONDIALE 2014 -
Mais ECONOMIE MONDIALE 2014 -
LES 10 PRÉVISIONS QUI FONT PEUR
Il y a une dizaine d’années, quand il a commencé cet exercice original, l’économiste en chef de Saxo Banque Steen Jakobsen pouvait compter les membres de son auditoire sur les doigts des mains.
Mardi 17 décembre, ils étaient une
centaine à se presser dans une petite salle du très huppé Cercle de l’Union
interalliée à Paris. Journalistes, financiers ou encore simples épargnants
écoutaient avec curiosité les « prédictions chocs » (« outrageous
predictions ») de l’analyste pour 2014.
D’ailleurs, pour fêter
l’événement, Saxo Banque s’était offert une fausse couverture en Une du
Financial Times du jour, rien que ça.
Si l’on y regarde de plus près, il a parfois fait mouche par le passé.
En
2009, il prévoyait la chute du taux
d’intérêt des Bunds (les obligations souveraines allemandes à 10
ans) à 2,25% pour l’année d’après (la baisse sera même plus importante).
En
2010, il estimait possible que
le cours de l’once d’or passe la barre des 1.800 dollars en 2011, ce qui fut
effectivement le cas.
Et en 2011, il prévoyait une chute du cours en Bourse d’Apple
de 50%. Un chiffre pas loin de la réalité : -44% pour l’action de la firme de
Cupertino mais entre septembre 2012 et avril 2013.
Voici ses dix prédictions chocs pour l’année 2014 :
1. L’Europe vote en faveur d’une taxe
sur le patrimoine de 5 à 10%
La déflation menaçante et le manque de croissance va entraîner le Vieux Continent dans une spirale infernale. Pour renflouer le système, l’Union européenne décide l’entrée en vigueur d’une taxe de 5 à 10% sur l’épargne, au-delà de 100.000 euros. 25 ans après la chute de l’URSS, le soviétisme et la fin de la propriété privée seraient de retour.
Dans ce domaine, la fiction serait déjà presque dépassée par la réalité. Après la ponction des épargnants chypriotes, l’UE a décidé la semaine dernière que les épargnants participeraient aux prochains renflouements des banques avec leurs dépôts (au-delà de 100.000 euros). Et récemment, le FMI avait aussi émis l’hypothèse d’une supertaxe de 10% sur la richesse des ménages.
2. Une alliance anti-UE en tête au
Parlement européen
En mai prochain, les Européens exprimeront leur colère et leur ras-le-bol dans les urnes. Steen Jakobsen verrait bien un raz-de-marée des partis d’extrême-droite (comme le Front national) et des hommes politiques anti-UE (comme l’Independence Party britannique). En cas de rassemblement, ils deviendraient le premier groupe européen au Parlement.
3. Les grands groupes technologiques se
réveilleront avec la gueule de bois
Aujourd’hui, les actions du secteur américain des technologies de l’information sont négociées près de 15% au-dessus de la valorisation du S&P américain. On est loin de la bulle internet du début des années 2000. Mais certaines valeurs sont surcotées. Saxo Banque en a cinq dans le viseur qu’elle surnomme les « fat five » : Amazon, Netflix, Twitter, Pandora Media et Yelp.
4. Le Japon va effacer sa dette
En 2014, la reprise économique pourrait
s’essouffler, ce qui ferait plonger les actifs risqués. Les investisseurs
pourraient alors se ruer sur le yen et le faire remonter. La Banque du Japon
(BoJ), qui tente de sortir le pays de la déflation dans laquelle il se débat
depuis près de 20 ans, serait forcée de réagir. Elle pourrait procéder à un
tour de passe-passe comptable et effacer la dette gouvernementale qu’elle
détient (environ 15% de la dette publique). Cela provoquera-t-il le retour de
l’inflation ? Mystère.
5. Risques de déflation aux Etats-Unis
La fragilité du marché immobilier américain est encore prégnante. Cela pourrait entraîner dans sa chute le reste de l’économie et amorcer une phase de déflation.
6. La Fed orientera sa politique monétaire vers l’hypothécaire
Face à un marché immobilier américain moribond et le ralentissement de la croissance, la Réserve fédérale américaine poursuit sa politique monétaire accommodante, avec un QE3 (rachats de titres) poussé à 100 milliards de dollars par mois (contre 85 milliards aujourd’hui), mais orienté à 100% vers les rachats d’emprunts hypothécaires.
7. Le baril de pétrole de Brent passera
sous la barre des 80 dollars
Le ralentissement de la demande avec une croissance mondiale moins forte que prévu pourrait se conjuguer avec le retour de l'Iran comme producteur de premier ordre.
8. L’Allemagne entre en récession
Le miracle allemand se révèlera être un mirage en 2014. Le pays espère une croissance de 1,7% en 2014 mais il pourrait être largement pénalisé par plusieurs éléments.
Ses excédents commerciaux sont dans la ligne de mire des
autorités européennes, tandis que les autres membres de la zone euro font des
efforts pour rattraper leur retard de compétitivité.
Par ailleurs, avec l’abandon du nucléaire, les prix de l’énergie outre-Rhin vont être de moins en moins compétitifs, en particulier face aux Etats-Unis et leur gaz de schiste.
Enfin, la nouvelle grande coalition allemande va adopter un Smic, ce qui devrait augmenter le nombre de chômeurs.
Par ailleurs, avec l’abandon du nucléaire, les prix de l’énergie outre-Rhin vont être de moins en moins compétitifs, en particulier face aux Etats-Unis et leur gaz de schiste.
Enfin, la nouvelle grande coalition allemande va adopter un Smic, ce qui devrait augmenter le nombre de chômeurs.
9. Le CAC 40 s’effondre de 40%
Les investisseurs se rendent compte que les politiques monétaires ont alimenté une gigantesque bulle sur les marchés actions.
Dans le même temps, la France est très mal gérée. Les prix de
l’immobilier finissent par effectuer un « saut de l’ange » et
plongent, ce qui plombe un peu plus la consommation et la confiance des
ménages.
En outre, la Chine ralentit, ce qui pèse sur le secteur du luxe
français. Le CAC 40 recule de 40%.
10. Les monnaies des pays émergents
s’écroulent
Le flux d’argent en provenance des autres régions du monde commence à se tarir. Ce qui finit par faire imploser les monnaies des pays émergents les plus fragiles de 25% en moyenne.
Les pays visés par Saxo Banque sont le Brésil, l’Inde, la Turquie, l’Afrique du Sud et l’Indonésie.
Cet article (sourcé Challenge) est visible
dans son intégralité sur le site actuwiki via le lien ci-dessous.
En tout cas tout ce que je sais et ça c'est sûr et certain, la quasi-totalité des pays vivent dans le mensonge depuis fort longtemps. C'est tellement facile: "Nous avons hérité d'une économie catastrophique etc etc. . ."
RépondreSupprimerTous les citoyens sont au courant, sauf ! ! ! ! les dirigeants.
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