Noël s’approche. Mais ne rêvez pas trop, la réalité reprendra le dessus.
C est comme les mirages dans le désert.
Au début vous voyez des cocotiers, des palmiers, des oasis et des chameaux , puis d un coup tout disparaît et il ne reste que le chameau.
Nous connaissons le CHAMEAU et LE LOIR en FRANCE.
La naissance du
Christ pour les chrétiens, pas loin du solstice d’hiver pour les païens qui
fêtent l’allongement des jours, la trêve des confiseurs, les pics de
consommation, les retrouvailles des familles, autour de la crèche ou du sapin,
conspirent à créer une ambiance fraternelle, un état d’esprit ouvert au
merveilleux et à la générosité, à allumer dans les regards la lumière pétillante
de l’espérance.
L’actualité semble déjà offrir un paysage digne de la fête :
Hollande invite Sarkozy à l’accompagner aux funérailles de Madiba et Nicolas
dit oui à François, les soldats français entrent en Centre-Afrique sous les
applaudissements et les cris de joie, la France élit une jolie Miss
« cosmopolite », son équipe de foot non seulement va au Brésil, mais
bénéficie d’un tirage au sort favorable, la courbe du chômage s’est inversée et
celle du Président augmente de deux points.
Paradoxalement, ce n’est pas une
naissance, mais une mort qui a le plus contribué à donner le ton. La figure
sanctifiée de Nelson Mandela a inspiré le monde médiatique tout entier, les
politiques, de la Corée du Nord à Cuba, de Poutine à la Reine Elisabeth, les
stars du sport et du show-biz, de U2 à Pelé.
Netanyahou et Mahmoud Abbas ont,
pour une fois, tenu le même discours.
Ce fut même une bousculade à celui qui
serait au premier rang des hommages ou qui rappellerait avec le plus de ferveur
sa dévotion au saint homme en une vibrante oraison.
Minutes de silence dans les
stades, aux premières, à la Scala :
Madiba est devenu l’icône people par
excellence qui permet aux élus de la terre d’acheter une bonne conscience par
quelques mots d’admiration pour celui qui fut injustement damné, mais
qui, sauvé et rédempteur, réconcilia et pardonna.
En France, Bergé, J. Lang et
BHL n’ont pas manqué de célébrer de façon monocolore le père de la nation
arc-en-ciel.
Maître des cérémonies mondiales, l’autre icône et autre prix Nobel
de la Paix Obama, a voulu apparaître comme le troisième personnage de la
trinité entre Martin Luther King et Madiba.
L’humanité est tournée vers la fin
de l’année comme vers une aube nouvelle.
En janvier,
on rangera les décors, on éteindra les illuminations, on déménagera les marchés
de Noël, et on aura comme tous les ans la gueule de bois en voyant réapparaître
la réalité toute grise. L’Afrique du Sud redeviendra ce qu’elle est :
un pays
miné par 26% de chômage au minimum, ravagé par le Sida, meurtri par une
violence et une criminalité considérables, irrité par des inégalités
insupportables.
Malgré la bonne volonté évidente et les gestes symboliques de
Mandela, ce pays n’est pas un modèle, juste une exception qui attire encore les
réfugiés des catastrophes voisines comme le Zimbabwe.
Mais les immigrés y sont souvent victimes de xénophobie.
Mais les immigrés y sont souvent victimes de xénophobie.
L’arbre Madiba ne cache pas la forêt humaine.
En janvier, Hollande l’Africain, qui trouve dans les interventions sur ce
continent, dont il voulait tourner la page, l’occasion de redorer son blason,
verra le monde comme il est : un monde dangereux où la France a moins de place.
Les Talibans reprennent pied en Afghanistan, les attentats se multiplient en
Irak, les villages chrétiens sont attaqués en Syrie par ceux que la France
voulait aider, le Printemps Arabe n’est plus qu’une illusion dissipée, la
Charia règne en Libye, la dictature militaire en Egypte.
Et face à ce monde,
François Hollande réduit le budget de la Défense alors que l’Armée n’a jamais
été autant sollicitée.
Aura-t-elle désarmé la Séléka en Centre-Afrique, définitivement empêché l’éclatement du Mali ?
Elle ne contribuera plus, en tout
cas, à la formation civique et à l’assimilation des jeunes Français.
Elle ne
leur offrira plus cette deuxième chance après une école que l’enquête Pisa a
révélée de plus en plus inefficace et inégalitaire.
François Hollande surtout
retrouvera la réalité du déclin économique de notre pays : celle du chômage que
les emplois fictifs ne font que masquer, celle de l’effondrement de notre
industrie que les forfanteries de Montebourg n’entravent guère, celle d’un pays
structurellement bloqué que les réformettes prétendument social-démocrates
après la vague idéologique socialiste n’améliorent pas.
Lorsque les Rois-Mages
reviendront de l’enterrement de Madiba, qu’ils se préparent à affronter un
monde dépouillé de la magie de Noël.
Moi président normal, quand j'aurai mangé, vous n'aurez plus faim.
RépondreSupprimerSte Prostate, délivrez nous du mal, Le diable n'en veut pas, et Dieu en a peur.
@
Pour le MIRAGE je suis tout à fait d'accord.
RépondreSupprimerIl ne va rester que le CHAMEAU, et celui la de CHAMEAU je ne peux plus le supporter.
Quand au LOIR il ne se réveille que pour taxer les gens.
Qu'il continue à dormir.
Une lectrice du blog