EST CE VRAIMENT LA FAUTE A PAS DE CHANCE ?

   

               LA FAUTE A "PAS D'CHANCE" 

                                     NOUVELLE INFORMATION SCANDALEUSE

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                                                  A VOUS DE JUGER

     Il est des dimanches où la paix qui devrait nous inspirer en ce Jour du Seigneur cède la place à une colère froide et bien peu chrétienne, laissant même parfois un goût amer de sang dans la bouche pour une bonne partie de la journée...

     Mercredi matin, 30 avril, 9 h 20, RER B, Cité Universitaire. Micheline attend son métro. Elle a 74 ans. Une journée comme une autre commence pour elle... Non, pas tout à fait à vrai dire... Un salopard va croiser son chemin. Elle est au mauvais endroit, au mauvais moment. Le destin, la fatalité, diront certains... Un homme saute par-dessus le tourniquet d'accès. Il bouscule la pauvre femme ("accidentellement", diront les medias, toujours prompts à excuser l'inexcusable), accroche son sac et la fait tomber au moment où la rame entre en gare. Sa tête heurte violemment le marchepied d'un wagon...

     Elle est hospitalisée dans un état grave et le responsable du drame, n'écoutant que son courage, prend la fuite. Elle succombe d'un arrêt cardiaque un peu plus tard à la Pitié Salpêtrière...

     Pendant trois jours, les médias vont nous abreuver de belles paroles, tendant toutes à démontrer que le brave homme n'y était pour rien. Il aurait même tenté, disent certains, de la "rattraper" avant de s'enfuir ! "Un malheureux accident"...

     La belle affaire ! Un vrai boy scout, en train de faire sa "BA" de la journée !

     Et pour faire sérieux, nos médias s'entendent pour parler doctement de "sécurité", certains demandant la réintroduction de portillons dans les stations, d'autres de fermeture hermétique des voies entre deux rames, etc...

     Aucun "journaliste" pour faire remarquer que la violence vient d'abord de l'individu, avant que d'être imputable à la RATP ! Mais qu'importe, tout celà devrait pouvoir se régler par quelques dizaines de millions d'euros d'investissements.

     La France est riche, et elle est bonne fille... "Il faut sécuriser le RER !" répètent à l'envi les pisse-copies dans le silence complice des autorités...

     Pendant trois jours, l'homme pressé se tait et se terre. Et puis vendredi soir, sur les coups de 23 heures, sans doute mû par le remords - à moins que ce ne soit par la peur des investigations de la vidéo-surveillance et de son portrait-robot abondamment diffusé -, le "resquilleur", comme dit joliment Médiapart, se présente à la police.  Fort bien.

     Il a 26 ans, et il est congolais. Quoi ? Ce n'est pas politiquement correct de donner sa nationalité ? Ah pardon, j'avais oublié. On dira donc qu'il se prénomme Vladimir.
     Et pour ceux qui espéraient un genre d'acte de contrition, il faudra repasser plus tard.
     "Vladimir" se présente donc effectivement au commissariat du XII° mais il n'est pas seul.
     Son avocate l'accompagne, et là, ça devient grand-guignolesque (que la famille de la victime me pardonne cette qualification osée au coeur d'un tel drame).

     Sur Europe 1 ce matin, l'avocate s'exprime. Avec, si je puis me permettre, un fort accent méridional. Très méridional... Equatorial, même, devrai-je dire... Ah bon ? Cà non plus ce n'est pas politiquement correct ?          Bon, d'accord. Disons qu'elle a l'accent russe, pour rester dans le ton.
     Je ne sais pas à quel barreau est inscrite cette bavarde mais elle n'y va pas de main morte côté arguments...

     Son client était "pressé". Bon, on s'en serait douté. Il a disparu car il est "demandeur d'asile en situation irrégulière". 

     Ah, çà c'est une information, une vraie. Soit dit en passant, on notera donc qu'on peut, en France, demander l'asile et être en situation irrégulière sans trop craindre d'être débouté pour ce motif. On pourrait donc supprimer quelques postes de fonctionnaires au service des demandes d'asiles, non ? Ça ferait quelques économies sur les 50 milliards à trouver et ça ne changerait pas grand-chose côté sécurité !

     Autre remarque : on aimerait bien savoir le motif de la demande d'asile de l'énergumène. Ne serait-il pas recherché dans son pays pour un comportement asocial ? Une idée, comme ça...

     Autre question : pourquoi a t'il sauté par-dessus le tourniquet au lieu de payer ? Parce qu'il n'a pas d'argent, "n'étant pas indemnisé" ! Ah... Que voilà une justification sensée et implacable ! Avec un raisonnement comme ça, plus besoin de prison,  Taubira a raison. On en profitera pour suggérer au gouvernement un nouveau slogan qui devrait apporter aux socialistes les voix qui commencent à leur manquer :
     "Vous n'avez pas d'argent ? Volez, nous ferons le reste !".
     Il suffisait d'y penser...

     Et voilà que l'avocate confirme que son gentil client ne voulait pas faire de mal. Surfant sur le concert médiatique, il aurait même effectivement tenté de porter secours à la victime. Mais voilà, la dame est tombée, a accroché la rame et paf, l'accident. Et l'as des prétoires africains (pardon, l'as des prétoires slaves) en conclut pas un magistral

                                         "C'EST LA FAUTE A PAS DE CHANCE".

     Se réveiller en entendant ça, mes chers amis, ça vous fout la journée en l'air.
     C'est pas "la faute à Vladimir", c'est la faute à "pas d'chance" ! La famille en deuil va devoir s'en contenter.
     Qui sait ? Lors de l'enterrement, il y aura peut-être une couronne avec l'inscription, "de la part de pas d'chance, avec ses regrets éternels" !

     C'est ben vrai, ça !  Comme disait la mère Denis...

     Toujours est-il que la justice va suivre son cours. Le slave est poursuivi pour "non-assistance à personne en danger".
     Un risque énorme : au maximum 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende. C'est bien fait pour lui !
     Bon, les 5 ans, il ne les fera pas, avec la nouvelle loi scélérate taubiresque en cours d'impression, et les 75 000 € il ne les a pas, "puisqu'il n'est pas indemnisé".

     Et hop, affaire classée. Faut pas encombrer les prétoires...

     A l'heure où j'écris ces lignes, Vladimir est peut-être même sorti de sa garde à vue.

     Il va pouvoir continuer, clandestin en instance d'asile, à sévir dans les rues de Paris.

     Dormez braves gens, Valls le matador veille sur vous !

     AMIS LECTEURS , qui en avez ras-le-bol de "la faute à pas d'chance", vous savez ce qu'il vous reste à faire en mai.

     Il nous reste encore peu d'opportunités d'exprimer démocratiquement que la malchance n'a pas grand-chose à voir avec la situation actuelle de la France.

     Ensuite, il faudra sans doute changer de braquet et passer à la vitesse supérieure...