L ANNIVERSAIRE DE "MOI JE" SOUVENEZ VOUS

         

     Une autre façon de souhaiter bon anniversaire par l auteur de cet article, mais la finalité reste bien la même.

   Un profond dégoût pour avoir élu un raté.

          HAPPY BIRTHDAY, MISTER PRÉSIDENT !

 
                                                              6 mai 2012 - 6 mai 2014...

     Deux ans déjà !
    Ou "deux ans seulement", selon le camp où l'on se trouve, évidemment...
    Voire même "encore 3 ans !", diront d'un air sinistre les indécrottables pessimistes...

     Deux ans déjà, qu'il partait en vacances... en train ! Vous vous rappelez ? Un président "normal", qui allait, non seulement redresser la situation économique de la France, résoudre le chômage, mais encore mettre de la morale et de la décence dans la conduite des affaires de l'Etat. Finis le Fouquet's, le yacht de Bolloré et le bling-bling du "prédécesseur" dont on avait tant de mal à dire le nom ! 

     De Gaulle payait ses repas quand il invitait sa famille une fois par an à l'Elysée ? Il refusait de cumuler sa retraite de général avec ses émoluments de président ? 

     Qu'à cela ne tienne, Hollande, lui, allait prendre ses congés payés en train.
     Comme un prolo. Comme en 36 !

     Bon, d'accord, 2 ans plus tard il allait voter à Tulle en Falcon aux municipales, mais il avait fait son effort en 2012 non ?

     Le bon peuple de France avait-il au moins eu le bon goût d'apprécier ?

     Ah, la morale en politique ! On allait voir ce qu'on allait voir. La morale ET la justice ! Terminé l'argent sale, la finance ennemie, les banques rapaces ! Les anges de la pureté au pouvoir ! Tous des chevaliers blancs. 

     Blanc comme neige. Des purs et des durs. Et tant pis si l'auteur de ces lignes fut jadis témoin d'une remise de liasses de billets de banque (merci la loi Royer, les initiés comprendront) à celui qui allait devenir maire d'une grande ville avant d'être appelé à de plus hautes fonctions...

     Et tant pis aussi si le chirurgien esthétique de ces dames, ci-devant ministre des finances et grand chasseur de fraude fiscale, avait mis de l'argent - beaucoup d'argent - à gauche (vous avez remarqué, on dit "à gauche", pour planquer du fric à l'étranger, pas "à droite", bizarre non ?) en prévision de temps difficiles...

     Ah oui, c'est vrai il n'était pas au courant not' bon président. Trahi par ses amis, le pauvre. Les yeux dans les yeux, le traître avait osé mentir au chef de l'état, dépositaire de la légitimité nationale. C'était cornélien, ça relevait de la tragédie antique ! On en aurait pleuré. Bravo l'artiste ! 

     Comme dit Guaino, il a du consulter une voyante, à l'instar de son idole Mitterrand. Pas très au fait des données statistiques et des mécanismes économiques, son Elisabeth Tessier à lui avait "pressenti" que le chômage allait baisser en 2013. 

     On a vu la qualité de la prédiction. Il faut dire que la Tessier (si c'est elle) avait déjà fait très fort en 2011 en annonçant pour DSK l"année de sa vie" ! Raté, là aussi. Quoique... Ce fut sans doute une année qui marqua sa vie, mais pas forcément dans le sens où la pythie l'entendait. 

     Ayant, au delà de toute raison, pris goût à ce genre de prédiction, Hollande remet ça aujourd'hui, et nous annonce tout de go un "retournement de tendance". Partant du secret espoir que la reprise internationale tant attendue finira bien par tirer la croissance du bateau France, sans qu'aucun travail de fond ne soit fait. Jospin en avait bien bénéficié en 2002 alors, pourquoi pas lui ? Hein ? Pourquoi pas ?

     Il aime bien faire le coup des prévisions, Hollande. Alors qu'il était donné favori en Corrèze aux cantonales de 2011, il avait fait mine - histoire d'attirer les projecteurs à lui - de conditionner sa candidature à la présidence de la république à son succès en Corrèze. Et les médias béats et imbéciles, comme d'habitude, n'avaient vu que du feu dans la manip' et avaient admiré en chœur le grand homme.

     Il ne s'est pas attaqué aux réformes économiques, Hollande, mais il s'est consacré aux réformes dites "sociétales". Et là, il a fait très fort, le coquin. Il a quand même réussi à fracturer la France en deux, faisant charger la maréchaussée contre les familles - ce qui est sans doute moins risqué que s'attaquer à l'insécurité, à la violence, aux trafics en tous genres et à la sécession des townships (on dit maintenant "les quartiers") de banlieue.

     Tout ça pour ça ! Comme dirait Madame Michu, "les pédés ont quand même le droit de se marier, s'ils s'aiment, non ?" Oui, oui. Et si j'aime deux femmes, j'aurai aussi bientôt le droit de les épouser Madame Michu ? Je veux dire sous ce régime, évidemment, avant l'introduction de la charia que nous préparent en douce les copains de Hollande pour faire plaisir à ce nouvel électorat de remplacement qu'ils appellent de leurs vœux...

     Bref, il s'est bien amusé, Hollande. Il a eu son jouet. Il a mis à terre son "prédécesseur", et il conserve soigneusement à son intention quelques dossiers qu'il sortira à dose homéopathique d'ici 2017 tant sont grands sa haine de Sarkozy et son goût du pouvoir et des palais nationaux.
Et puis, Mitterrand a bien fait ses deux septennats, "lui président" peut bien viser deux quinquennats, non ? 

    Hélas, depuis deux ans, les sondages se suivent et se ressemblent. Le dernier (CSA) nous informe que 75 % des Français ne font plus du tout confiance à leur président, et que 35 % de ses électeurs de mai 2012 ne revoteraient plus pour lui aujourd'hui. 

     Il a donc perdu la bagatelle de 6,3 millions de voix (sur 18 millions d'hurluberlus ayant voté pour lui) ! 

     Soyons honnêtes; ça fait quand même 6,3 millions d'électeurs un peu moins cons que les 11,7 millions qui persistent et signent.

                             Errare humanum est, perseverare diabolicum.

     Oui, mes très chers compatriotes : 11,7 millions d'inconditionnels de Hollande !  Incroyable, non ? 

     Je pense à Eric, qui m'agace depuis quelques semaines avec son idée fixe de "faible QI des Français".
     Je fais ici amende honorable : il n'a peut-être pas tort : 11,7 millions de crétins, ça fait quand même beaucoup, rapporté à la population française majeure...

     Je réalise soudain que j'ai titré cet article en anglais, au risque donc d'avoir sur le dos tous les ardents défenseurs de la langue française, dont je suis, pourtant...

     Alors, pour ceux qui ne manient pas avec aisance la langue de Shakespeare, permettez moi de réparer cette erreur en concluant ce modeste article par la traduction du titre en bon français, et à la manière de Jean Marie Bigard...

JOYEUX ANNIVERSAIRE...
... CONNARD !

     A bientôt les amis, si toutefois je ne suis pas poursuivi pour outrage au chef de l'état voire définitivement censuré... Voire pire !